ACTUALITÉ

Myriam Buscema sera présente à l'événement suivant : 

Samedi 17 février 2024 et

Dimanche 18 de 10 à 18h

WALIVRES Festival littéraire

« Nos belges plumes »

Salle des Fêtes

Place des Carmes, 5

1300 Wavre 

www.walivres.be

 

Depuis juillet 2023, un nouveau livre est en écriture : LE SANG QUI COULE DANS MES VEINES

 

Nouvelle activité :

Myriam Buscema propose ses services de
RELECTRICE - CORRECTRICE : Manuscrits, textes divers, sites, travaux d'étudiants...

Tous détails ici : 

Service de Relecture/Correction - Myriam Buscema (jimdo.com)

A défaut des Foires du Livre à Tournai, Bruxelles, annulées ou reportées, j’ai eu le plaisir d’être interviewée le 10 février 2022 par Marie-Jeanne Cara pour TV WALLONIE, au sujet de mon livre LES FRUITS DE LA SOLITUDE.
A Découvrir sur :

https://youtu.be/iS9VXnIwRMg

 

  

Vidéo réalisée à propos de "Les Fruits de la solitude" dans le cadre du Salon du Livre tout proche 2020 https://www.facebook.com/1580300442264756/videos/822655258567980

 

Article paru  à propos des FRUITS DE LA SOLITUDE dans le journal catholique « Dimanche » du 24 janvier 2021 :

Page 1 :

http://www.dricot.be//img/press/327.jpg

Page 2 : http://www.dricot.be//img/press/328.jpg

 

 

 Découvrez l'interview publié dans BRUXELLES CULTURE le 05/07/2020 dans l'onglet PRESSE

 

Mise à l’honneur pour mon œuvre littéraire  par la Commune d’Incourt où j'habite, lors de la
Cérémonie des vœux 2019 :

Lire l’article paru dans Vers l’Avenir le 29.01.2019 à ce propos :
https://www.lavenir.net/cnt/dmf20190127_01287188/des-riverains-mis-a-l-honneur

Et également l'interview radio sur AraBel lors de la sortie de AU FIL DE SOI (dans l'onglet PRESSE - bas de la page)

 

 

 

DES CHATS, UNE FEMME

DES CHATS, UNE FEMME

Éditions Bernard Gilson, 2007

 

 

Entre amour des chats et chats d’amour, seule l’écriture pouvait s’insinuer pour dire le bonheur félin qui habite la paisible maison de campagne et son silencieux jardin.

Tout, dans ces récits, est secrète complicité, tendresse infinie, douceur et beauté.

Tout vibre au seul nom de l’un d’eux et il n’est pas jusqu’au déchirant moment de leur départ, qui ne participe de l’harmonie d’un monde tissé de leur grâce et de leur sagesse.

 

 

 

 

 

Extraits

 

             Cette chatte-là a toujours aimé être dans les bras, comme un petit enfant. Le jour où elle est arrivée ici, elle avait tout juste six semaines. Chaque fois que je la déposais sur le sol, elle pleurait pour que je la reprenne aussitôt. Elle n’a jamais cessé de réclamer cela, depuis le soir d’été où je suis allée la chercher, chez ce prestigieux avocat d’un autre cabinet de la ville : vingt-sept avocats et secrétaires, une ruche infernale qui me convenait mal.

            Maître W. avait quatre chatons à donner. Ils ne venaient pas de n’importe où, presque un honneur, pensai-je : "Comment sont-ils", demandai-je ? "Blancs, ils sont tout blancs, me dit-il. La mère est siamoise mais pas le père." "Vous êtes certain ? Car je veux bien tout sauf un siamois. Oui, assurément !" Et il me promit un mâle, comme je le demandais.

            Tout blanc... plutôt crème, avec le bout des oreilles, les pattes et la queue étonnamment plus foncés… Quand je l’ai vu, ce minuscule siamois authentique, c’en était fait de moi. Et aucun doute, ce chaton n’avait rien d’un garçon. Il faudrait bien que nos chattes s’en accommodent. Elle était aussi câline que gentille mais, réputation à l’appui, un véritable pot de colle : même quand j’allais aux toilettes, elle pleurait devant la porte ! C’était pourtant un amour. Je me rappelle avec délices ses sommes impromptus, dans des poses ravissantes, exténuée par ses jeux infinis avec Bambou, le ventre toujours en l’air, qu’elle avait rond comme celui d’un ange.

            A mesure qu’elle grandissait, son pelage beige devenait plus sombre mais elle n’était heureusement pas de race pure, elle n’avait ni tête triangulaire ni museau pointu : elle était très jolie, le visage rond, les oreilles bien proportionnées, ornées d’un fin pinceau de poils qui lui donnait un raffinement tout oriental, très remarqué. Et le petit bout blanc de sa queue amusait tous nos visiteurs. On m’a dit à plusieurs reprises qu’elle louchait mais je ne l’ai jamais cru, seuls les vrais siamois louchent…

            Cette princesse du Siam aux yeux de saphir méritait un nom à l’égal de ses origines : après avoir beaucoup cherché pour ne pas verser dans une symbolique trop stylée, il nous suffit de lire à l’envers les lettres du pays de ses aïeux, pour lui donner un nom qui seyait également à son existence campagnarde : Maïs.

 

…………………

 

 

            "Moi, Ange, je suis tombé du ciel le 6 mai 1996, pour venir secourir une fée en détresse qui allait subir en peu de temps une triple perte : son adoré chat Bambou, son bel amant, et sa « famille » théâtrale de travail qui occupait sa vie depuis huit années, pour son plus grand bonheur professionnel.

            J’avais toutes les qualités requises pour faire fondre à moi seul toute la banquise de l’Antarctique : un petit ventre rond, un pelage de soie, des yeux toujours étonnés et curieux, un ronronnement qui démarre sans clé, au quart de tour, de belles pattes en peluche qui ne sortent jamais les griffes et un don inégalable pour la volupté et la jouissance de vivre. Je donne des caresses autant que j’en reçois. Ma robe est gris sombre tigrée de blond cendré, presque banale, mais mon caractère placide et gai me rend irrésistible.

            J’ai une sœur, tombée du ciel en même temps que moi, qui s’appelle Ondine, la plus jolie petite chatte qui soit : des yeux verts en amandes parfaites, une robe gris perle subtilement mêlée de gris orage et un ventre tout blanc ; le bout de ses pattes est rose et tendre comme son nez, alors que les miens sont noirs. Nous nous ressemblons énormément, trait pour trait. Evidemment comme c’est une fille et que je suis un garçon, nous n’allons pas grandir pareils : je vais devenir grand et dodu, Ondine restera fine et menue, mais quel bonheur de pouvoir garder auprès de moi ma sœur de lait…"

 

…………………..

 

 

            Maïs a aujourd’hui dix-neuf printemps. Quand je la soulève de terre pour la prendre sur mon épaule – où elle s’accroche à me percer la peau de ses ongles qu’elle n’use plus aux arbres -, je la cueille comme un fruit presque trop mûr, et je suis émue de cette vie entière que je tiens contre moi, toute une vie avec moi. J’ai pour elle le plus profond respect.

            Elle est comme une rose superbe, dont les couleurs un peu passées gardent tout le charme des teintes délicatement fanées.

Dix-neuf ans d’amour infaillible, et autant de cohabitation. Si j’en crois ce que l’on dit, les siamois ont la vie longue et résistante…

 

            Chats aimés, combien de cahiers vais-je pouvoir noircir encore de nos histoires  fabuleuses ?

 

 

 

Ce que la presse en a dit

 

Myriam Buscema, une femme au service du théâtre depuis plus de vingt ans, nous entretient de l’une des passions de sa vie : les chats. Et on vit nos émotions au rythme des siennes. Ainsi, les amoureux de ces mini-félins ne manqueront pas de retrouver des moments de leur propre vie au hasard de ces pages bourrées d’amour. Et ceux qui ne voient en ces boules de poils que des monstres d’égoïsme ne pourront qu’être étonnés par de petites histoires qui montrent à quel point les chats sont capables de don d’eux-mêmes et de fidélité. D’une écriture légère, l’auteur dépeint avec beaucoup de sagesse toute la palette des sentiments que l’on éprouve au contact de ces princes de l’art de vivre. Un ouvrage adorable qui vous fera sourire, verser quelques larmes, et à coup sûr vous attendrira.

 

                                                                  Stéphane Cool, Cinétélérevue, novembre 2007